Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie Maurice Bandaman en compagnie d'Isaac de Bankolé et Philippe Lacôte
Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie Maurice Bandaman en compagnie d'Isaac de Bankolé et Philippe Lacôte

Le cinéma ivoirien désormais recadré par des textes juridiques

En prélude à la première Rencontre du Cinéma Francophone qui se tiendra les 4 et 5 juin 2015, les acteurs du cinéma ivoirien viennent d’être invités, a travers un atelier de vulgarisation, à s’approprier la loi relative à l’industrie cinématographique ivoirienne, en application depuis juillet 2014.

Faire connaître la loi relative à l’industrie cinématographique en Côte d’Ivoire aux professionnels du secteur, afin de recueillir les observations et amendements en vue de proposer les décrets d’application et mieux participer à la première Rencontre du Cinéma Francophone, qui se tiendra les 4 et 5 juin 2015, tel est l’objectif assigné à l’atelier de vulgarisation de ladite loi qui s’est tenu le 21 mai dernier à cocody dans les locaux de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF). A la cérémonie d’ouverture de cet atelier, la Secrétaire Générale de la Commission Nationale de la Francophone, Mme Khady Diallo, a ouvert les allocutions avec un discours de bienvenue indiquant que cet atelier sur la vulgarisation de la loi n°2014-426 du 14 juillet 2014, relative à l’industrie cinématographique ivoirienne, s’inscrit dans le cadre de la promotion des industries culturelles. Cette promotion, selon Mme khady Diallo, fait partie des objectifs des cinq grands axes stratégiques et des actions de la Commission Nationale de la Francophone au nombre desquelles figure la diversité culturelle et linguistique. A sa suite, le Directeur Général de l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), M. Fadiga Kramo Lanciné, en adressant ses remerciements au Ministre de la Culture et de la Francophonie pour sa détermination à positionner le cinéma ivoirien, n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à Yao Norbert Etranny, ancien directeur du Cnac, pour avoir été le 1er a prendre l’initiative de réunir des professionnels du secteur du cinéma afin de réfléchir sur la création d’une structure (ONAC-CI) dédiée au cinéma, et à un projet de loi sur le cinéma ivoirien. Revenu dans le vif de cet atelier, le directeur de l’ONAC-CI a fait savoir qu’avec cette loi, dans une synergie d’actions des professionnels du secteur, c’est le cinéma ivoirien qui sortira du conformisme et de l’immobilisme pour conquérir des espaces et se hisser plus haut dans l’univers de la production cinématographique africaine et mondiale. Le directeur de la réglementation et du contentieux du ministère de la Culture et de la Francophonie, M. Abissa Kouamé, qui avait en charge de présenter cette loi, a indiqué que la présente loi s’articule autour de 5 points principaux qui sont la confirmation de l’ONAC-CI comme le maillon incontournable dans le secteur cinématographique, l’affirmation légale des métiers du cinéma, la réglementation rigoureuse des salles de cinéma, le renforcement du soutien financier de l’Etat à travers le Fond de Soutien à l’Industrie Cinématographique ( FONSIC) et les allègements fiscaux. Quant à l’article sur les amendements, certaines professionnelles du secteur comme Marie Louise Asseu ont proposé de revoir cet article sur le décret de la production et de la diffusion des films pornographiques tout en essayant au maximum d’encadrer les professionnels de ce secteur cinématographique afin d’éviter toute production clandestine en Côte d’Ivoire. Quant à l’article sur le statut des professionnels du cinéma, Honoré Zué (production et réalisateur) a proposé que des cartes soient délivrées aux professionnels afin de les identifier. (Savoir qui est professionnel du secteur et qui ne l’est pas.) Au terme de cet atelier, le directeur général de l’ONAC-CI a invité les professionnels du secteur et toutes les associations affiliées à ce secteur à s’approprier ce texte de loi, afin d’en tirer le meilleur profit et de travailler dans un environnement serein et organisé. Notons que cet atelier de vulgarisation a vu le jour grâce à la collaboration entre la Commission Nationale de la Francophonie, l’Office Nationale du Cinéma de Côte d’Ivoire et la Direction du Cinéma du ministère de la Culture et de la Francophonie dirigé par Mme Diomandé. Il est à noter que ce sont plus de 60 professionnels du cinéma qui ont pris part à cet atelier.

Christian Guehi

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