Le Festival Hanlissa/ une contribution fondamentale au service de la promotion de la diversité des expressions culturelles au Bénin « A ne pas laisser mourir »
Le Festival Hanlissa/ une contribution fondamentale au service de la promotion de la diversité des expressions culturelles au Bénin « A ne pas laisser mourir »
Le Festival Hanlissa/ une contribution fondamentale au service de la promotion de la diversité des expressions culturelles au Bénin « A ne pas laisser mourir »
Le Festival Hanlissa/ une contribution fondamentale au service de la promotion de la diversité des expressions culturelles au Bénin « A ne pas laisser mourir »

Si la diversité culturelle renvoie « à la multiplicité des formes par lesquelles les cultures des groupes et des sociétés trouvent leur expression » , le Festival Hanlissa est alors une aubaine au service de la promotion de la diversité des expressions culturelles béninoises.


Qu’est-ce que c’est que le Festival Hanlissa ?

Le Festival Hanlissa  est une suite de l’émission culturelle Hanlissa animée sur la chaîne de télévision privée Canal 3 du Bénin par le journaliste-présentateur Aubin Akpohounkè. L’émission culturelle Hanlissa était un plateau où s’exprimaient les artistes de la musique béninoise. C’était des instants, je l’avoue pour avoir été l’un des admirateurs, de divertissement et de gaieté au niveau des téléspectateurs. C’est une émission au cours de laquelle nous apprenons davantage sur le riche patrimoine immatériel béninois (notamment la musique). C’était une randonnée qui permettait aux béninois de connaître mieux les sonorités musicales de leur pays, de savoir davantage sur la vie et le quotidien des artistes. Le succès de cette émission a inspiré immédiatement son animateur, Aubin Akpohounkè, à mettre en place un festival qui prend le nom de l’émission afin de célébrer les rythmes béninois et les anciennes gloires de la musique béninoise. 


De l’émission Hanlissa au Festival Hanlissa, l’objectif est resté le même. Le promoteur du Festival Hanlissa voudrait, à travers cet événement culturel, « célébrer les artistes de la musique traditionnelle du Bénin et sortir spécialement de l’oubli les anciennes gloires » . Ce Festival participe également à édifier la jeune génération des artistes sur les bonnes pratiques de la musique. C’est ce qui d’ailleurs fait sa particularité ; être un miroir d’inspiration pour les artistes béninois pour produire des œuvres qui répondent aux bonnes mœurs,  au respect de la culture béninoise et à la préservation des richesses musicales béninoises.

C’est une messe annuelle de la musique traditionnelle, riche en couleur et en sonorité, et qui donne l’occasion aux artistes en général et aux anciennes gloires en particulier de faire parler encore une fois leurs talents et de faire vivre l’expression de la diversité culturelle béninoise. 

En acceptant être signataire de la convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le Bénin s’est alors engagé sur la voie de mise en place d’un cadre politique pour la gouvernance de la culture. Il doit assurer aux artistes, aux professionnels de la culture et aux citoyens la possibilité de créer, produire, distribuer, diffuser et jouir d’un large éventail d’activités de biens et services culturels, y compris les leurs.

De ce fait, cela participe à la promotion culturelle et surtout favorise la diversité des expressions culturelles. Si nous restons dans ce sillage, il est donc primordial de ne pas laisser « mourir » le Festival Hanlissa car c’est un espace culturel, qui de par son contenu, contribue à la promotion de la diversité des expressions culturelles au Bénin. Le promoteur Aubin Akpohounkè n’a qu’un seul objectif en mettant en place un tel événement : faire vivre le patrimoine immatériel béninois, le diffuser et contribuer à son éclosion.

Si nous sommes d’accord que « c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle », il voudrait grâce à ce Festival que les jeunes artistes béninois puissent faire de la musique en s’inspirant des anciennes gloires de la musique traditionnelle ; ce qui d’ailleurs est fondamental dans la préservation de notre riche patrimoine. Promouvoir nos rythmes Zinlin, Toba, Tèkè, Tchinkounmmé, akonhoun, Agbotchébou, Kpanouhoun, Gogohoun, Atchikpé, Agbadja, etc. ainsi que les ténors de ces derniers au cours d’un Festival comme celui-là est une marque indélébile de la protection et de la promotion de la diversité des expressions culturelles. Par ailleurs, le volet éducationnel que cela développe, de par la sensibilisation des publics et la découverte des rythmes béninois, fait l’exceptionnalité de ce grand événement culturel.

Aucune ancienne gloire de la musique béninoise ne doit rester inaperçue dans la conscience de la nouvelle génération. Tel est le crédo de Hanlissa. Dans son plan d’action, le Festival Hanlissa voudrait immortaliser les artistes de la musique traditionnelle béninoise en perpétuant leurs œuvres et continuer de donner tout de sens à ces rythmes dans la mémoire collective.

De tout ce qui précède, il est alors primordial d’accompagner cette noble initiative et favoriser son émergence dans la politique culturelle béninoise. Pour la survie du Festival et son rayonnement, Aubin Akpohounkè et les autres penseurs de ce Festival méritent le soutien et l’accompagnement de l’Etat béninois, de la population et de l’ensemble des organisations ou institutions.

Djimmy Djiffa EDAH


Spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel

Directeur Général du Cabinet Emergence Culturelle

Tel : +229 94 40 75 97

Email : djimmedah94@gmail.com



 

Retour à l'accueil