Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico
Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico

Les images des temps forts de cette célébration 2021 au Classico

Réaliser la prouesse de faire vibrer des sonorités purement ivoiriennes à travers des instruments qu’on n’a pas vraiment l ‘habitude d’utiliser dans le répertoire musical ivoirien est un exploit. Et, Fabrice Koffi avec ses instrumentistes de l’orchestre de chambre l’a réussi pour la réconciliation et la cohésion sociale à travers des interprétations riches et incarnées des tubes à succès de Bailly Spinto, Aicha Koné, François Lougah, Diane Solo et bien d'autres. Comme si c’étaient leur toute dernière fois de jouer à un instrument de musique sur scène, ces instrumentistes ont donné du plaisir au nom de la cohésion sociale.  Oui du plaisir qui vous touche et vous fait tressaillir de joie à l’écoute de belles mélodies.

 

Après le succès de la 2e édition en 2019 du classico de l ‘indépendance, l’acte 3 de ce concert était très attendu par les amoureux de la musique ce vendredi 6 août au palais de la culture de Treichville à la salle Kodjo Ebouclé .Tout a commencé aux environs de 18 h 30 lorsque nous sommes arrivés au pied de l’escalier qui mène à la salle Ebouclé. Du monde se tient là. Les hôtesses habillées en tenues blanches, avec le sourire, accueillent les participants. Nous parvenons à entrer dans la salle. Nous observons la scène de la salle Ebouclé à la façade fraîchement décorée aux couleurs de la Côte d’Ivoire, à la faveur de la fête de l’indépendance. On peut observer des partisans de partis politique de la Côte d'Ivoire présents dans la salle. Mais ce qui touche le plus, ce sont leurs causeries. Le rire. les accolades entre ministres  et partisans d 'autres bords politiques.

Nous observons aussi le public occuper promptement l’ensemble des sièges disponibles et commence à converser au sujet des virtuoses du jour.  On pouvons voir des fils et filles de la Côte d'Ivoire célébrer la ''Mère Patrie'' dans la joie et en tenant chacun son drapeau. Ce décor était excellent. La réconciliation et la cohésion sociale autour de musique pour célébrer l'anniversaire de la Côte d'Ivoire était le plus important. Nous décidons de  fais plus attention au sujet du jour. Alors que les causeries font bon train, le modérateur annonce les allocutions parmi lesquelles celle de la ministre de la Culture et de l'Industrie des Arts et du Spectacle, Harlette Badou N'Guessan. Le public est attentif. « Je suis très heureuse et fière de participer à ce beau concert qui démontre encore une fois que notre industrie culturelle a fait preuve de résilience dans ce contexte de la Covid-19. Il faut en effet une abondance de produits culturels de grande qualité tels que celui-ci. Je félicite vivement l'Orchestre de chambre et les responsables de l'Insaac pour ce travail professionnel qui célèbre dignement notre pays à la veille de son indépendance », s'est-elle félicitée.


 Après l’acclamation, le public replonge dans les causeries. Certains spectateurs changent de places, surement pour être plus proche du podium. « Je ne vois pas bien. Je dois bien être en face du podium », s’inquiète Juliette Konan étudiante au Conservatoire de musique à l’insaac. A cet instant nous comprenons qu’il faut bien être installé pour avoir une bonne vue sur l’ensemble d'événement. Finalement nous trouvons refuge auprès de la régie. Une opposition à la première initiative nous oblige à faire apparaître notre carte de presse. Le calme revient. Juste le temps de se concentrer sur la scène qu'à nouveau, un silence s’installe et cette fois nous retombons dans un silence de la durée d’une pause musicale. La salle devient sombre tandis que la scène s'illumine.  Les instrumentistes s’installent. La régie focalise les projecteurs lumineux sur eux pendant que la lumière sur le public s’obscurcit au point de plonger le public dans le noir. Deux hommes sont debout sur la scène. Il s’agit respectivement des chefs d'orchestre Pierre Boffouo Kouamé et Fabrice Koffi, par ailleurs directeur artistique de l'Orchestre de Chambre.  On sent le stress des musiciens, danseurs et choristes assis à leurs postes. De l'autre côté, le public est impatient.

Lorsque le chef d’orchestre lève son bâton d’autorité devant son pupitre, les premières notes musicales de violon alto, violoncelle, contrebasse, flûte traversière, clarinette, saxophone alto, saxophone ténor, trompette, trombone, piano, guitare électrique, guitare basse et batterie se font entendre à travers une belle orchestration et harmonisation. Et bien habiller musicalement par l’Abidjanaise version poétique de Pierre Marie Coty et Pierre Marie Pango exécuter par un chœur et 3 solistes. La suite est chaleureuse avec « Pays profond » de Dapley Stone interprété par l’Orchestre Chœur. Le souvenir pour certains dans la salle était émouvant.

Place au classique européen
La première partie du Classico s’installe. L’architecture sonore est belle et enthousiasmante. La mélancolie prend place sur la scène avec ``Chœurs des esclaves hébreux, un opéra composé en 1842 par Verdi, l’un des célèbres musiciens européens de l’époque classique et qui exprime la nostalgie et la douleur des Juifs devenus esclaves déportés à Babylone. Dans ce contexte, La Cidarem la Mano’’ en italien qui signifie ‘’là, nous nous donnerons la main’’ de Mozart composé en 1787 entraîne le public dans les méandres de l’amour à travers cette comédie musicale. La suite du spectacle est gracieuse avec Valu du Beau Danube de Johann Strauss, Hopak de Mussorgsky et La Moldau (poème symphonique) de Smetana Vitava.

Place au classique ivoirien
Très vite, le classico prend les couleurs ivoiriennes. Nous avons droit à un cocktail musical. le public réagit dès l’entame des premières notes de l’interprétation de ‘’Moussio-moussio Amedé par Pierre Romaric. La salle est en joie. Les interprétions de ‘’’Assouna’’ d’Ernesto Djedje, ''Aminata'' d’Aicha Koné, ''yi awe'' de Diane Solo font remplirent la salle de nostalgie. Lorsque l’orchestre entonne You Ono’’ de John Kiffi,  la salle ‘’vibre’’. Une interprétation de la musique rock version ivoirienne qui emballe le public en délire. Les interprétations des titres cultes comme ‘’ N’Kpenaplesso’’ et ‘’Taxi Souggnon’’ de Bailly Spinto font chanter le public avec le soliste. La ferveur monte dans la salle lorsque les instrumentistes entonnent. ‘’Pecoussa’’ de Lougah François. Les interprétations des tube d’Antoinette konan, Alpha Blondy et de Chantal Taiba font revivre au public, apparemment adulte, les années 1980. Des souvenirs émouvants. ‘’Konon’’ de Mawa Traoré et le final avec‘’ Indépendance Cha Cha Cha’’’ de Grand Kallé font élever les drapeaux ivoires entre les mains du public. On assiste à une mouvance s’ensemble ou les poignets balancent. Ce qui donne un décor exceptionnel à la salle. Ce soir, la Côte d’Ivoire est célébrée à travers ce Classico. Elle vit ses 61 ans d’indépendance. C’était un classico riche en interprétation, occupation scénique, danse, jeu de mime, orchestration et harmonisation. Sachez que l‘orchestre de chambre est un ensemble musical de taille modeste ou on retrouve pour la plupart les instruments cités plus haut avec une importance accordée au violon, violon alto, violoncelle et à la contrebasse.

On retiendra de ce concert, une maîtrise technique globale avec l’esprit de chaque œuvre, une proposition de répertoire intelligente et séduisante, saluée par de nombreux « bravo » mais surtout une véritable tribune de réconciliation et de cohésion sociale entre les fils et filles de la  Côte d'Ivoire. Pour Alice Baye cette soirée fut la meilleure de ce mois : « franchement, j’ai eu du plaisir à voir ce spectacle. On m’avait en parlé. Mais je regrette d’avoir raté le début de ce spectacle. Avec l'ambiance que j'observe autour de ce concert, je peux vous assurer de la gaité qui m'anime en voyons les ivoiriennes autant heureux ensemble en entendant les musiques  qui passaient» se réjouit-elle. De l’autre côté Blandine Koffi, la présidente du comité d’organisation a indiqué que « Le Covid-19 a fait tellement de mal à l’humanité. et a notre Côte d'Ivoire.  Des centaines de milliers de personnes sont décédées, beaucoup d’autres ont perdu leurs emplois et sont tombées dans la pauvreté à travers le monde. De grands artistes ont même été emportés par la pandémie. Il fallait trouver le moyens de nous mettre ensemble pour exprimé notre amour et solidarité. Et surtout, que nous sommes maintenant reconcilier ici en Côte d'Ivoire. Pour cette troisième édition du Classico de l’indépendance, nous avons donc trouvé logique d’honorer la mémoire de toutes ces victimes et contribuer à redonner le sourire et le goût à la vie à chacun de nous. C’est ça ce que nous venons de faire ». Il est 21 heures lorsque nous retirons notre dictaphone du devant de Blandine Koffi pour regagner le portail de la sortie du palais de la culture laissant le rideau se fermer sur cette 3 édition du classico de l’indépendance mais surtout une une image forte. Celle de la réconciliation et de la cohésion sociale entre les fils de la Côte d'Ivoire.

Christian Guehi
 

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