La montée en puissance de la danse traditionnelle

Cette seconde manche de Varietoscope 2019 qui opposait les groupes : Achikadouwi d'Anyama, Génération consciente de Guiberoua, Vision group d'Abobo et Bataillon blinde De Yopougon respectivement classés par le jury, 1er, 2e, 3e et 4e, aura tenu toutes ces promesses le 26 août dernier dans la salle Amoumabo du Palais de la Culture de Treichville à Abidjan Côte d’Ivoire. Ainsi, Achikadouwi d'Anyama rejoint le Dalla de Gbon en finale. Génération consciente de Guiberoua devrait attendre pour voir plus clair dans ce système de meilleur deuxième. Quant à Abobo qui n’a pas démérité et Yopougon, sont éliminé de cette édition 2019 de varitoscope.

Après une première manche acceptable pour un retour après 9 années d’absences, on peut le dire, la seconde manche a été à la hauteur des attentes des spectateurs venus nombreux au palais et les téléspectateurs. On les attendait avec beaucoup d’impatience ces 4 communes qui ont marqué les éditions précédentes de cette mythique émission. Les spectateurs qui avaient déjà pris place depuis 14 heures commençaient à converser aux sujets des groupes de cette soirée. Il est donc 16 heures lorsque les animateurs Eric Sekongo et Reine Amoakon font leur entrée en scène.

Les temps forts….

Achikadouwi d'Anyama, était du costaud.

On ne les attendait pas. Ils n’étaient pas connus. Les pancartes que brandissaient les supporters étaient à l’effigie des groupes Vision group d'Abobo, Génération consciente de Guiberoua et Bataillon blinde De Yopougon. Mais Achikadouwi d'Anyama, a attendu son temps pour chiper les supporters des autres. Ils ont présenté une énergie de très yang et une activité de corps impressionnante. Par moment, l’élégance et l’inaction dans leur chorégraphie étaient, on va dire à la fois sucre et salée. C’était phénoménal. Le spectacle était nouveau. Ou nouveau. Le public sait pleinement retrouver dans l’ambiance propose à ce groupe. 
Dès leurs premiers pas chorégraphiques, Anyama a investigué le rapport entre musique et danse en cherchant à établir une correspondance quasiment nette entre le style Coupé Décalé et le Zigblibity. On se trouve donc dans une équation bien difficile. Le Zigblibity a des pas de danse bien précis avec des cadences vifs et lentes. Ce qui expliquait le déhanchement de l’artiste Ernesto Djedje lorsque les cadences vives intervenaient. Et lorsque les cadences lentes intervenaient il chantait avec juste des pas simples. 
Parlant du morceau imposé, certains reproches souvent à Bébi Philipp d’avoir fait cette musique lente. L’une des meilleures productions musicales pour ce genre de compilation est celle Produite par Philipp. Alors, c’est dans ce contexte qu'Anyama a étalé son génie créateur. La communication a travers le sourire y étaient. Parfois, les lents étaient exécuter. Et Anyama savait son impact sur le public. L’occupation scénique et la scénographie étaient de bonne facture les pas d’ensemble et la synchronisation a certains moments était extraordinaire. Les costumes modernes, tradi-modernes et traditionnels étaient beaux. Aussi, la prise de risque joint à la créativité a permis à ce groupe d'être les virtuoses de cette soirée de ce 26 août.
Que dire de leur fait historique, parlant de la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Le décor était contextuel. Idem pour les costumes. L’occupation scénique et le jeu de mime et les expressions corporelles était assez bien intégrés dans ce contexte religieux. S’il y a une parti de cette scène qui a été parfaitement reçu, c’est l’intervention des pharisiens à lapider la femme adultère. Le narrateur et les acteurs étaient en parfaite communication. On peut le dire, c’est avec joie que nous retrouveront Achikadouwi d'Anyama. Certes, des réglages restent à faire au niveau de la narration et la maîtrise des entrées et sortie, mais ils ont été bons ce soir. Sur 10 étoiles, nous leur accordons 9heart.

Vision group d'Abobo, victime de son ordre de passage
 Il y a un groupe lors de cette seconde manche qui a prit d’énorme risque quant à la scénographie, c’est le bien Vision group d'Abobo. C’est le groupe qui est entré sur scène plusieurs fois avec des ascenseurs. Ces entrées la, sont magique et beau. Dès leur pas lors du morceau imposé ; c'est un groupe qui a émerveillé avec ces entrées sur scène. Un décor pleinement abouti dans le contexte de la  usique. Avec une photo géante de feu Ernesto Djédjé. C'est le premier à mettre des afro, c'est dire des perruques. Les pas d’ensemble étaient homogènes. La réactivité et l'ordre y étaient. Il est vrai que les étaient parfois moins engagé à cause de la fatigue, mais on retiendra un jeune groupe qui a perdu la seconde juste par détails. L’occupation scénique était extraordinaire. La synchronisation y était parfaite. Les pas de danse traditionnels y étaient bien exécutés. Les contextes musicaux y étaient respectés. 
Parlant du fait historique, l'histoire de Malcom X conté et mimée était assez intéressante. Certes certains erreurs a ont été par Abobo en ce qui concerne leur fait historique. L'image est celui d’un auteur de cinéma américain. Mais, dans ce contexte, le nom prime du personnage prime. Cette histoire a été reprise cinématographiquement à plusieurs reprises. Donc à mon sens, cela ne devait pas être aussi sévère en termes de pénalité. Pour le morceau au choix, je pense qu’ils étaient dans leur contexte. Abobo a été victime de son ordre de passage.
L’occupation scénique et les expressions corporelles y étaient adaptées. Les scénique de barbarie sont acceptable même s’il a eu un certains moment un manque de maîtrise dans l'enchaînement des tableaux, il faut reconnaitre en ce groupe une belle prestation ce soir du 26 août dernier. 
Concernant leur morceau au choix, il a été assez bien. Les pas d’ensemble, la chorégraphie, al synchronisation et l’occupation scénique y était de très belle facture. Pas grande à dire été d’une belle facture. Le jeu de couleur à travers leurs innombrables costumes était beau. 
Ils avaient un public nombreux venu les soutenir. Les costumes correspondaient au contexte musical. Et, ce qu’il faut féliciter et applaudir, c’est qu’ils ont réussi à trouver des pas de danse propre au contexte du morceau imposé et au choix. On a eu droit à une centaine de pas de danses différentes. Ce qui est vraiment énorme. Les pas de danse n’étaient pas répétés. Abobo a été victime de son passage sur scène en première position. Il est vraiment que leur rendement était énormément inférieur à Anyame, mais sur 10 nous leur accorde 6,5smiley.

Génération consciente de Guiberoua, une prestation traditionnelle remarquable
Les supporters de Guiberoua y ont joué un grand rôle pour que leur groupe finisse à occuper le 2e rang. Le soutien était total avec des coups de sifflets, des cris de joie et de soutien aux danseurs et comédiens sur cette scène ce soir pour Guiberoua ont à leur tour donné du plaisir non seulement à leurs supportes mais à l'ensemble du public venus vivre ces instantes magique de Varietoscope.
Guiberoua a été impressionnant lors de son morceau au choix. Une véritable démonstration de la danse du terroir. L’énergie physique du pays Bété ou Dida dans les pas de danses y étaient énormes. Des pas de dans solides et athlétiques ont fait de cette prestation assez impressionnante. Le costume était vraiment adapté.
 Le décor qui avait entièrement occupe toute la scène rendait le spectacle très beau, on aura dit dans une cour de chef ou une réjouissance se tenait. Les pas d’ensemble étaient magiques. L’occupation scénique pour ce morceau au choix était extraordinaire. S’il y a un élément, assez origine, c'est bien la mise en relief du patrimonial culturel Bété. On a pu retrouver des pas de danse appartenant à certains artistes de cette région de l’ouest de la Côte d’Ivoire. L’occupation scénique, la synchronisation, les déplacements étaient à la hauteur. Certains excès de confiance ont failli leur coûter cher, mais la maîtrise de leur sujet était imposée pour ce morceau.
Parlant du morceau imposé, on a vu une occupation scénique réussi avec des transitions des danseurs plus ou moins réussite et dans l’ordre avec un bel engagement dans les pas d’ensemble. La synchronisation a été bonne à plusieurs niveaux. La créativité y était. Le décor était simple et acceptable. Les costumes correspondaient au contexte musical. Dans l’ensemble, s'était bien.
Concernant le fait historique mettant en scène la bataille de Kirina avec Soundjata Keita et Soumangouta Kanté, il faut dire qu’ils ont pris le risque de mettre en scène la bataille de Kirima entre Soumagourou Kanté et Soudjanta Keita. Les costumes et le décor étaient adaptés. Les groupes ont eu l’habitude de montre dans leur scène concernant ce sujet, la guérison miraculeuse de Soundjata. Ce qui est bien. Ce sont des faits marquant qui permettre a celui qui suit de reconnaître le contexte. Ce qui est assez intelligent. Guiberoua devrait encore et encore revoir son fait historique, car la communication avec les comédiens et le narrateur n’était pas assez nette. Le jeu de mime n’était pas assez bon. Le changement de voix pour traduit le masculin et le féminin n'était pas toujours réussi, mais dans l’ensemble, s’était un beau spectacle. Nous allons suivre le classement du jury en leur accordant, sur 10 étoiles, je leur en donne 7blush.

Bataillon blinde De Yopougon, s’était insuffisant dans l’ensemble.
 
Le bataillon de Yopougon a été insuffisant dans l’ensemble de leur production. Dans le morceau imposé, il y a moins d’engagement physique. La prise de risque n'était pas assez. Et, du désordre était constaté dans les entrées et sortie. À côté de celle, il y a eu de bonnes choses. S’ll y a une chose a félicité à Yopougnon, c'est de trouver des tenues adaptées au contexte de musique. Aussi, les pas de danse n'étaient aussi bien adaptés pas comme je le dis quand l’engagement et le physique manque le beau du geste n'est pas assez perçu. Et quand même le geste est lent, il faut aussi reconnaître une certaine souplesse. Et Yopougon, à faillir à ces moments-là. Les pas d’ensemble étaient acceptables. 
Parlant du fait historique avec l’histoire de Joseph, il faut ici féliciter ce groupe qui a essayé une mise en scène pas vraiment facile dans l'espace de 10 minutes. Les costumes étaient adaptés. L’originalité de la créativité était de bonne facture. Le jeu de mime et l'expression corporelle étaient intéressants. Le rythme qu’imposait le morceau au choix et celui imposé n’était pas maîtrisé. Mais essayé de trouver des pas qui relatent le contexte de la musique est aussi un exercice qu’ils ont essayé de faire. Dans l’ ensemble, il y a eu de bonnes choses. Mais de par comparaison a leur adversaire, nous leur donnons sur 10 étoles 4,5cool.
Annonce:

Pour la 3e manche prévue pour le 6 septembre 2019, ce sont : Etoile du Guemon, Bandemanfla de Samantiguila, Nouvelle Génération d’Abobo et Émergence groupe de Yopougon qui se livrera une grande bataille pour espérer une place en finale au Côtés des deux déjà qualifiés à savoir la Dalla de Gbon et l’Achikadouwi d'Anyama.

Bon a savoir:
‘’ Une chorégraphie qui a suscité davantage d'applaudissement, peut décevoir par la pauvreté du mouvement, mais parvient pourtant à créer beaucoup plus de transe’’.

Christian GUEHI

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